Des Egyptiennes brisent les codes sociaux (vidéo)
Il y a trois ans, Asma a décidé de travailler dans la menuiserie de son mari pour l’aider à joindre les deux bouts. Ce choix a été très critiqué par sa famille dans une société égyptienne où les femmes sont souvent confinées au rôle de mère de famille.
Asma a assuré que ses frères l’avait mise à l’écart. "Ma mère me réprimandait à chaque fois que je sortais dans la rue. Ma famille me demandait souvent pourquoi je m’abaissais à travailler au lieu de rester à la maison et de laisser mon mari subvenir à mes besoins", a-t-elle ajouté.
Dans un contexte économique difficile et un fort taux de chômage de nombreuses femmes se tournent vers des métiers traditionnellement réservés aux hommes. C’est le cas de Houaida, une des rares bouchères de la capitale égyptienne. «Ce travail est devenu bénéfique pour moi parce que personne n’aide personne ces jours ci. Mon mari malade est cloué au lit depuis 10 ans. Je devais donc subvenir aux besoins de mes enfants», a-t-elle témoigné.
Il s’agit d’un début d’émancipation économique dans un pays où seul un quart des femmes égyptiennes entre 15 et 65 ans travaillent.